Pour la deuxième année consécutive, la France n’aura pas de budget au 31 décembre. Certes, la loi spéciale permet au pays de fonctionner. Certes, l’Espagne aussi se trouve sans budget depuis trois ans. Mais pour les agents économiques, la situation est pour le moins inconfortable. Comment s’étonner dans ces conditions que le taux d’épargne des Français soit à son plus haut niveau ? Au vu d’une telle incertitude, les familles remettent à demain leurs grandes décisions d’investissement.

Les chefs d’entreprise en font autant, même si l’activité économique n’aura finalement pas trop souffert de toutes ces péripéties budgétaires et fiscales. Au point que la Banque de France s’est étonnée de ce dynamisme. On ne peut que rêver au taux de croissance que la France aurait pu atteindre si la discussion de la loi de finances avait été plus “normale”.

Quoi qu’il en soit, il faudra bien un budget pour le pays. Et par-dessus tout, il faudra bien parvenir à juguler les déficits. C’est peut-être le vœu que l’on peut formuler en ce début d’année 2026. Nous nous en porterons tous bien mieux.

Colbert MERCIER, Notaire chez WARGNY LELONG & ASSOCIÉS

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