La réduction d’impôt connue sous le nom de Pinel, encourageant l’achat d’un logement neuf destiné à la location, évolue selon des critères de sobriété énergétique et de qualité des logements. Décryptage.


La réduction d’impôt Pinel connait une nouvelle mutation, sous le nom de Pinel +.

A partir de cette année, le logement acquis en vue d’être loué devra obéir à des normes exigeantes : l’immeuble devra se situer dans un Quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV) et devra atteindre les seuils de réglementation environnementale applicables en 2025. Tous ces logements devront être plus grands (exemple : 62 m2 pour un T3), et disposer d’un extérieur, terrasse, jardin ou balcon. Les biens qui seront achetés en 2024 devront en outre être classés A au diagnostic de performance énergétique.

Si ces conditions sont remplies, l’acheteur qui s’engage à louer son bien à un loyer réglementé, et à un locataire dont le revenu est plafonné, obtient une réduction d’impôt sur le revenu de 12%, 18% ou 21% du prix d’achat selon la durée de location (6, 9 ou 12 ans). La réduction fiscale s’étale sur la durée de la location.

Les personnes ayant acheté un logement en Pinel classique ne correspondant pas à ces nouveaux critères vont voir le montant de leur réduction fiscale diminuer en 2023 et 2024. Cette réduction passera à 10,5%, 15% et 17,5% selon la durée de l’engagement de location (6, 9 ou 12 ans) avant de passer à 9%, 12% et 14% en 2024. Une exception toutefois : le taux de réduction reste à 12%, 18% ou 21% si le bien est en zone QPV ou s’il présente des caractéristiques environnementales supérieures à la réglementation et remplit certains des critères qui seront exigés en 2024.

Trouver des immeubles correspondant à ces critères ne sera pas aisé. Les programmes en vente actuellement ont en effet été conçus avant que ceux-ci ne soient connus. La vigilance s’impose donc.