Le ministre de la Transition écologique, Christophe BÉCHU, annonce une révision du diagnostic de performance énergétique (DPE) en France à partir du 15 février. Cette modification vise à simplifier le DPE pour les petites surfaces afin de corriger les défauts actuels qui pénalisent ces logements. Le DPE est utilisé pour évaluer la performance énergétique d’un bâtiment, mais il favorise actuellement les mauvaises notes (G et F) pour les petites surfaces en raison de la méthode de calcul basée sur la consommation en kilowatt-heure par mètre carré par an.

Sortir 140 000 logements du statut de passoires thermiques

La révision inclura l’application d’un coefficient pour pondérer la consommation dans les petites surfaces, ce qui permettra à plus de 140 000 logements de sortir de la catégorie des passoires thermiques. Cette décision est cruciale car la loi prévoit l’interdiction progressive de la location des logements énergivores à partir de 2025, ce qui pourrait inciter les propriétaires à vendre ou à retirer leur bien du marché locatif, aggravant la pénurie d’offre de location. Cependant, cette modification suscite des inquiétudes parmi les professionnels de l’immobilier et les diagnosticiens, certains estimant qu’elle pourrait fausser la réalité de la consommation énergétique des petites surfaces.

Le ministre prévoit également d’accélérer la simplification de MaPrimeRénov’ afin d’atteindre l’objectif de 200 000 rénovations performantes d’ici 2024. Il prévoit de réunir les principaux acteurs du secteur du bâtiment le 15 février et de rencontrer les grandes banques pour encourager de nouvelles formes de financement de crédit afin de stimuler le marché immobilier, qui est actuellement en stagnation.